VMC : Tout savoir sur la nouvelle norme « filtration »

En vigueur depuis un an, le texte, qui fixe une règle internationale, évalue la qualité des filtres utilisés dans les systèmes de ventilation en fonction de trois tailles de particules fines, contre une antérieurement.

ISO 16890, c’est le numéro de la norme « filtration » à laquelle se réfèrent désormais les professionnels qui conçoivent, entretiennent et commercialisent des Ventilations Mécaniques Contrôlées (VMC). Ce texte, qui succède à l’ancienne norme  européenne EN779 :2012, établit une nouvelle classification à l’échelle mondiale visant à mesurer plus précisément la qualité d’un filtre pour VMC double flux ou tout autre système de purification d’air intérieur destiné à protéger leurs utilisateurs contre l’effet toxique des particules fines.

Défini en 2016 à partir des recommandations émises par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ISO 16890 se veut plus simple que la version précédente et offre surtout des repères plus solides afin d’élaborer une stratégie de filtration spécifique à chaque ERP (Établissement Recevant du Public) et à l’environnement particulier dans lequel ses usagers évoluent (près d’une autoroute, en plein centre-ville, ou à proximité d’une ou plusieurs usines).

La danger des particules ultra-fines

La principale avancée de la nouvelle norme réside dans la distinction qu’elle opère dans la dimension des particules, là où EN779 :2012 ne retenait auparavant qu’une valeur générique, fixée à 0,4 micron de diamètre. Ce changement de méthodologie a son importance : rappelons que la nocivité potentielle de ces agents polluants microscopiques augmente à mesure que leur taille diminue. Les plus fins, classées PM1, sont les plus dangereux : ils ont en effet la capacité de se fixer sur les poumons et, de là, à se transporter dans l’ensemble de l’organisme  via le réseau sanguin. Dans cette catégorie sont notamment répertoriés  les gaz d’échappement des moteurs diesel, reconnus cancérogènes par l’OMS, ainsi que les émanations de fumée provenant d’autres sources de combustion, comme la cigarette, ou encore le charbon et le bois sous forme de « suies ».

Outre les PM1, la norme ISO 16890 isole deux groupes de particules de tailles supérieures, les PM2.5 (2.5 μ = 0,0025 mm) et les PM10 (10 μ = 0,01 mm), dans lesquels on retrouve, entre autres, le pollen, les bactéries, les champignons, les  spores de moisissures et les poussières de toner.

A partir cette nouvelle nomenclature, une performance minimale de filtrage est exigée (supérieure ou égale à 50%). Un filtre qui capte plus de la moitié (50%) des particules PM1 est référencé en tant qu’ISO ePM1. Rappelons qu’en plus des particules fines, la réglementation évalue aussi la performance des filtres à poussières grossières et, plus précisément, leur capacité à neutraliser les PM10.