Ventilation mécanique contrôlée : quel gain sur la vente d’un bien immobilier ?

L’installation d’une VMC contribue à améliorer le DPE (Diagnostic de Performance énergique) d’un logement ou d’un bâtiment tertiaire avec, à la clé, la garantie d’une meilleure plus-value  en cas de cession.

Les économies de chauffage réalisées par un système de ventilation de type VMC constituent-elles, parmi d’autres critères, un sérieux gage de rentabilité pour un propriétaire qui souhaite accroître la valeur de son bien ?  Depuis 2006, la performance énergétique d’un logement ou d’un bâtiment tertiaire est évaluée par un diagnostic obligatoire, le DPE, à annexer aux actes officiels produits lors d’une transaction immobilière.

Ce document technique, renouvelable tous les dix ans, mesure le niveau annuel de consommation de gaz et d’électricité nécessaire au fonctionnement de l’habitat ou de l’entreprise et la part qu’il génère dans les émissions de CO2. Or, d’après une récente étude menée par l’association de notaires Dynamic, une maison ancienne qui, après des travaux de rénovation, affiche une bonne étiquette énergétique (A et B d’après le barème utilisé pour le DPE), se vend en moyenne entre +6 % et +14% plus cher qu’une maison qui possède les mêmes caractéristiques, mais est moins bien classée (D). S’il s’agit d’un appartement, la fourchette établie sur la même valeur de référence (A-B par rapport à D) se situe entre +6% et +22% en moyenne.

Jusqu’à +13% de plus-value en Pays de la Loire

En Pays de la Loire, les gains potentiels observés à la revente sur le marché de l’habitat individuel s’échelonneraient entre +10 et +13% si la note attribuée par le diagnostic atteint A ou B, fourchette qui se réduit à 6/8% pour un C. A partir des étiquettes E et FG (les moins performantes), survient une décote, de -17% à -6% pour une maison, de -9% à -4% pour un bien situé dans un ensemble collectif.

Pour le propriétaire, l’intérêt d’économiser de l’énergie ne se limite donc pas à la promesse de factures moins lourdes : un bon DPE détermine aussi, à plus long terme, la valeur de l’investissement immobilier fondé sur la gestion optimisée des équipements alimentés au gaz ou à l’électricité. Pour remplir ces objectifs, beaucoup de particuliers mettent en place un groupe de ventilation double flux décentralisée pour récupérer, pièce par pièce, un maximum de chaleur et diminuer leurs dépenses globales de chauffage.

L’efficacité de ces solutions, mises en avant par des mesures officielles effectuées par l’Ademe, a dopé la vente de VMC double flux, tous modèles confondus, sur les quinze dernières années (+300% selon le syndicat Uniclima) : l’agence publique estime que ce système « permet des économies de chauffage importantes en récupérant entre 70 et 90% de la chaleur contenue dans l’air vicié extrait ». Sur un an, 1 500 Kwh peuvent ainsi être captés par une VMC double-flux, et ce « dans une maison qui bénéficie d’une bonne isolation et nécessite, par conséquent, peu de chauffage » ajoute l’Ademe.