La ventilation double-flux éligible à la nouvelle prime Rénov’

Ce dispositif, qui remplace le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique à partir de 2020, est cumulable avec la prime Effy et l’Eco-Prêt à taux zéro. Explication.

Un grand chambardement se prépare en 2020 sur le front des aides à la rénovation énergétique. La CITE traditionnel, qui se traduisait, pour tous les candidats concernés, par un remboursement fiscal de 30% maximum opéré avec un décalage de six mois à un an après la fin du chantier, est remplacé par une prime Rénov ciblant les catégories de revenus les plus modestes. Parmi les équipements couverts par cette nouvelle enveloppe financière, figure la VMC double-flux, un distributeur d’air de plus en plus prisé par les particuliers qui souhaitent réguler la température ambiante de leur habitation pour y réaliser, l’hiver, des économies de chauffage.

Cette prime Rénov’, gérée par l’Anah (Agence nationale de l’Habitat) se substitue donc à la fois au programme « habiter Mieux Agilité » accordé, par ce même organisme, aux foyers à très faibles ressources, et au crédit d’impôt universel évoqué plus haut, auquel le ventilation mécanique contrôlée n’était d’ailleurs pas éligible.

Quel niveau de financement ?

 Sauf retournement de situation budgétaire de dernière minute, beaucoup de choses vont changer en 2020, tant dans la mode de répartition de l’aide que dans le type de travaux subventionnés : à l’automne dernier, à l’issue d’une concertation avec les professionnels du secteur sur le contenu du projet de loi de Finances 2020, le ministère a levé un premier voile sur les contours du futur barème applicable en maison individuelle : à en croire ce document officiel, relayé par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Energie) et le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), la pose d’un VMC double-flux donne lieu, en 2020, à une prise en charge moyenne de 4 000 euros pour les ménages qualifiés de « très modestes » (30 044 euros de revenus annuels pour un couple en région parisienne, 21 630 en régions). A cette prime d’Etat s’ajoute un complément minimal de 404 euros au titre de la prime Effy octroyée dans la cadre des certificats d’Economie d’Energie (CEE). Pour les ménages situés dans la tranche supérieure (36 572 euros pour un couple en Ile-de-France, 27 729 euros en province), Rénov’ s’établirait, sur le même type d’installation, à 3 000 euros (+202 euros de CEE au minimum).

Les foyers qui perçoivent un niveau de revenus dit « intermédiaire » (compris entre le cinquième et huitième décile) sont exclus de la prime Renov’ en 2020, mais se voient attribuer, en contrepartie, un crédit d’impôt forfaitaire avec un montant fixe en fonction du type de travaux engagés. Ils seront toutefois intégrés dans le nouveau système en 2021 : à cette date, le montant de la prime qui leur sera versée par l’Anah pour financer une VMC double-flux grimperait à 2 000 euros (+202 euros de CEE), avec un reste à charge maximal de 4 000 euros en moyenne.

Selon le ministère, L’Anah  aura, l’an prochain, à enregistrer quelque 200 000 dossiers de candidatures pour la rénovation énergétique de logements (soit le double du total comptabilisé en  2019). Ce volume devrait passer à 500 000  en 2021.