La hausse, de plus en plus sensible, des températures estivales, mais aussi la flambée des coûts du gaz et de l’électricité, conduisent un nombre croissant de particuliers à équiper leur logement de solutions énergétiques adaptées, plus sobres et moins polluantes. Le puits canadien, couplé à une VMC double flux, répond à ces nouvelles attentes.
Ce système repose sur un principe simple : tirer parti de la température constante du sol pour tempérer – à la hausse ou à la baisse – l’air entrant au sein d’un habitat.
À la source du puits canadien…la géothermie !
Le puits canadien ne consomme pas d’énergie pour produire du chaud ou du froid (voilà pourquoi on parle de solution « passive »). Sa particularité consiste à utiliser la géothermie de faible profondeur. De quoi s’agit -il ?
Sous nos pieds, à partir de 1,5 à 2 mètres de profondeur, la température du sol reste relativement stable toute l’année, autour de 12 °C en France. Cette inertie thermique est une énergie gratuite, propre et inépuisable. Le puits canadien exploite cette constance pour préchauffer l’air extérieur en hiver et le rafraîchir en été.
Le nom « puits canadien » fait référence à la zone géographique où cette technique a été employée et popularisée pour lutter contre les hivers rigoureux. Dans le sud de la France, on l’appelle « puits provençal » et d’autres régions le désignent par un terme plus évocateur : « puits climatique ». Tous partagent le même objectif : faire passer l’air extérieur dans un conduit enterré (ou à travers une batterie hydraulique), avant son entrée dans la maison, pour profiter de la température constante du sol.
Deux types de puits : aéraulique ou hydraulique
Il existe deux grandes familles de puits canadiens : le système aéraulique et le système hydraulique.
Le fonctionnement du puits canadien aéraulique est assez simple. L’air extérieur est aspiré directement dans un tuyau enterré dans lequel il se réchauffe en hiver ou se rafraîchit en été, avant d’être insufflé dans le logement.
Le puits canadien hydraulique, plus sophistiqué, utilise un liquide caloporteur pour transporter la chaleur ou la fraîcheur (selon les besoins). Ce fluide est un mélange d’eau et de glycol, un antigel non toxique qui empêche le liquide de glacer en hiver. Le fluide, propulsé par une petite pompe électrique, circule dans un circuit fermé de tuyaux souterrains (boucle d’eau géothermique enterrée à plus de 1,5m de profondeur). Il y capte la chaleur du sol et la transmet à l’air neuf via une paroi conductrice, sans entrer directement en contact avec lui. L’opération se déroule dans un échangeur thermique qui envoie ce flux préchauffé dans l’habitation. Cette méthode limite les risques de pollution ou d’humidité dans les conduits. Elle est plus performante, mieux contrôlée et demande peu d’entretien.
Le puits hydraulique présente d’autres avantages : l’installation est facile à mettre en œuvre*, le coût de maintenance très peu élevé, la consommation d’énergie limitée à celle du circulateur, et les performances constantes dans la durée**. Il est bien adapté aux maisons neuves bien isolées et aux rénovations performantes.
Brink Climate Systems a justement développé un système hydraulique en partenariat avec un fabricant spécialisé. Sa puissance thermique atteint 2,48 kW en chauffage et 2,62 kW en rafraîchissement. Cela signifie qu’il peut apporter ou retirer cette quantité de chaleur par heure, sans bruit et sans surconsommation.
Une synergie performante avec la ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux
L’association d’un puits canadien avec une VMC double flux présente un réel intérêt : les deux systèmes se complètent parfaitement.
La VMC double flux, qui extrait l’air vicié et insuffle de l’air neuf, assure une ventilation équilibrée et constante dans un logement. Le système est équipé d’un échangeur thermique qui récupère la chaleur concentrée dans l’air sortant pour réchauffer l’air entrant (sans jamais les mélanger).
En hiver, l’échangeur peut rencontrer certaines difficultés lorsque les températures négatives provoquent du givre, au risque de le bloquer. Pour éviter cela, une résistance électrique antigel se déclenche automatiquement, au prix d’une surconsommation d’énergie.
C’est à ce stade que le puits canadien prend tout son sens. Il pré-tempère l’air extérieur avant qu’il n’entre dans la VMC double flux. La température de l’air, naturellement réchauffé au contact du sol, passe au-dessus de 0 °C. Résultat : l’échangeur de chaleur de la VMC reste fonctionnel, la résistance antigel ne se déclenche pas et la consommation électrique est maîtrisée.
En été, le principe est inversé. L’air extérieur chaud est refroidi dans le puits canadien avant d’arriver dans la VMC double flux. L’air introduit dans l’habitat est donc purifié et plus frais. Nul besoin de recourir à une climatisation énergivore !
Une réponse durable aux vagues de chaleur
Avec le réchauffement climatique, les épisodes de canicule deviennent plus fréquents, plus intenses et plus longs. Dans les villes en particulier, ces vagues de chaleur se font sentir très violemment. De nombreux foyers s’équipent de climatiseurs dispendieux en électricité et peu écologiques (ils expulsent notamment de l’air chaud à l’extérieur, ce qui aggrave encore la température ambiante).
Le puits canadien, lui, consomme très peu d’énergie et ne rejette aucune chaleur en surface. Il tempère naturellement l’air grâce à la géothermie. C’est une solution passive et durable, bien plus adaptée aux enjeux climatiques à venir.
Le système mis au point par Brink est simple d’utilisation et nécessite peu de maintenance : pas de filtres complexes à changer souvent, pas de fluide frigorigène polluant, pas de pièces sujettes à une usure rapide. L’ensemble fonctionne discrètement, de manière autonome, et ne demande que peu d’interventions/ d’entretien. Il n’y a pas de risque de développement de micro-organismes.
Pour les particuliers, soucieux d’améliorer leur confort sans accroître démesurément leur consommation, le puits canadien couplé à une VMC double flux est sans doute l’une des solutions les plus pertinentes à envisager.
* Avec un puits canadien hydraulique, les contraintes sur la longueur et le diamètre des tuyaux enterrés sont moindres car l’air n’y circule pas (seulement un liquide). Le fluide glycolé se déplace dans un circuit fermé, ce qui réduit les risques de condensation ou de pollution intérieure. On peut aussi adapter plus facilement le tracé des tuyaux en fonction du terrain, de la maison, ou de l’espace disponible.
** Le système est performant dans le temps, car le circuit d’eau glycolée est moins sensible aux variations extérieures (poussière, humidité, obstruction). Autre atout : La transmission de chaleur via un échangeur est maîtrisée et mieux régulée. Il y a peu de perte d’efficacité avec les années, à condition que la pompe et l’échangeur soient bien entretenus.
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Pour en savoir plus sur nos puits canadiens hydrauliques, consultez notre documentation technique