Quelle VMC choisir en fonction de votre logement ?

 

La qualité de l’air intérieur (QAI) figure parmi les enjeux prioritaires fixés par l’Etat pour améliorer la décence et les conditions d’habitabilité du parc immobilier français. La question énergétique est également centrale pour diminuer l’empreinte carbone du secteur résidentiel, responsable de 15% des émissions de gaz à effet de serre recensées sur le territoire national. L’achat et l’installation de ventilation mécanique contrôlée (VMC) répondent à l’ensemble de ces objectifs, quel que soit le type et l’ancienneté du bien occupé, maison individuelle ou appartement.

Quelle VMC installer dans une maison ou un appartement ?

Un arrêté de 1982 oblige les propriétaires de logements individuels et les gestionnaires d’ensembles collectifs (copropriétaires) à doter leurs biens d’équipements permettant d’y assurer une « aération générale et permanente ». Le texte ne mentionne pas explicitement la pose de systèmes de ventilation mécanique contrôlée, le choix d’une VN (ventilation naturelle) par tirage thermique composée de grilles d’arrivée d’air et de bouches d’extraction restant une alternative autorisée, même si elle est peu performante et ancienne (on la trouve surtout dans les bâtiments antérieurs à 1974).

Dans les faits, beaucoup de propriétaires, bailleurs ou syndics de copropriétés préfèrent opter pour une VMC, seule technologie capable de respecter les débits réglementaires et d’assurer un renouvellement continu de l’air. Dans le cas d’une VMC double flux : sans déperdition de chaleur, grâce à l’action de son échangeur thermique.

Les besoins ne sont pas forcément les mêmes selon que l’on habite dans un appartement ou une maison. Les conditions climatiques propres à une région, singulièrement celles qui subissent un hiver plus froid que la moyenne, influencent également le type de VMC à installer. Les contraintes budgétaires, la configuration des lieux, la surface et l’ancienneté du logement sont d’autres critères à prendre en compte. Les biens les plus récents sont aussi les plus hermétiques, RE 2020 oblige. Leur très bonne étanchéité à l’air amène leurs occupants à privilégier un modèle autoréglable qui garantira une ventilation à débits constants. Une VMC hygroréglable, conçue pour adapter sa puissance en fonction du taux d’humidité, est un produit davantage indiqué pour les maisons anciennes mal isolées, sujettes à la condensation.

Pour en savoir plus : Quelle VMC dans une maison ancienne ?

ventilation dans une maison

D’autres solutions existent pour les logements où il n’est pas possible de déployer un réseau de gaines pour l’extraction et/ou l’insufflation. Des systèmes décentralisés autonomes permettent de bénéficier des bienfaits d’une VMC double flux avec une installation simplifiée (dans les murs). Des solutions compactes sont également disponibles sur le marché pour équiper les logements dont la superficie est plus petite, comme les studios.

Dans les immeubles résidentiels, il est possible de mettre en place une gestion individualisée ou collective d’une ventilation mécanique contrôlée, en simple ou double flux.

Pour en savoir plus : Quelle VMC dans un appartement ?

Chaque projet étant spécifique, un examen technique et précis est nécessaire. Un bureau d’études comme celui de Brink Climate Systems, fabriquant de VMC double flux, déterminera, diagnostic à l’appui, quel type d’équipement correspond le mieux à tel ou tel habitat, en fonction de ses contraintes techniques et des conditions budgétaires de son occupant.

Pour en savoir plus : Quelle VMC dans une maison neuve ?

 

Dans quelles pièces peut-on installer une VMC double flux ?

Une VMC double flux se compose de plusieurs éléments : une centrale et un réseau de gaines destiné à relier les bouches de soufflage et d’extraction à l’échangeur thermique, appareil qui opère un transfert de chaleur lors du processus de renouvellement de l’air. Le moteur, les ventilateurs et l’échangeur thermique sont installés dans cette unité centrale. Elle est donc potentiellement l’élément le plus bruyant du dispositif, même si le taux de décibels, désormais obligatoirement affiché sur les étiquettes énergétiques, reste dans des niveaux modérés (entre 35 et 50 environ dB selon les modèles).
Les poseurs de VMC veillent donc à la positionner dans des pièces isolées, à l’écart des principaux espaces de vie, afin que ses nuisances sonores éventuelles et ses vibrations ne se propagent pas à l’ensemble de l’habitation. Dans les maisons, on l’installe préférentiellement dans une arrière-cuisine, une buanderie. Quand on manque de place, on l’installe parfois derrière le bâti-support d’un WC ou le faux-plafond d’un couloir. Lorsque c’est possible, on l’installe idéalement dans un local ou un placard technique, mais d’autres solutions sont envisageables en fonction des possibilités offertes par l’infrastructure.

Pour en savoir plus : Quelle VMC dans une maison ?

thermomètreLorsque la centrale est installée dans une pièce située à l’étage, elle est rarement fixée au plancher. Les techniciens la suspendent généralement au-dessus du sol afin que les bruits du moteur et des ventilateurs, ainsi que les trépidations générées par leurs mouvements, ne se répercutent pas dans l’ossature du logement.
Dans tous les cas, la VMC doit être installée dans un local chauffé (supérieur à 17 °C toute l’année), étanche à l’air et facilement accessible pour permettre l’entretien régulier de l’appareil (pour le nettoyage et remplacement des filtres notamment).

Pour en savoir plus : Dans quelles pièces peut-on installer une VMC double flux ?

 

Quels critères prendre en compte lors de l’achat d’une VMC double flux ?

De nombreux paramètres techniques sont à considérer sérieusement avant d’opter pour tel ou tel système de ventilation mécanique. Les appareils certifiés NF ou PHI (PassivHaus Institut) sont à privilégier : ces deux normes indiquent en effet, par des valeurs dûment contrôlées, le rendement d’une VMC et l’ampleur de sa consommation électrique.

décibel

Beaucoup de futurs utilisateurs veillent à s’équiper d’un matériel à la fois puissant et modéré sur le plan acoustique. Cette donnée, évaluée en décibels (dB) est indiquée dans les documentations fournies avec l’appareil. Certaines certifications mesurent uniquement l’intensité du bruit produit par le réseau de gaines. D’autres complètent cette information par l’intensité du niveau sonore émis par la centrale VMC.
En fonction des modèles, le taux de décibels d’une VMC double flux se situe entre 35 et 50.

Pour en savoir plus : Quels critères prendre en compte dans le choix de sa VMC double flux ?

Autres critères à prendre en compte : l’intuitivité et la précision des fonctions de réglage des débits et de la température depuis l’interface utilisateur, la robustesse de l’appareil, sa facilité de maintenance et de nettoyage et le coût des différents consommables, à commencer par celui des filtres qui doivent être changés une à deux fois par an selon les modèles.

A vérifier également : le type de distribution d’air et la performance de ses composants (gaines, étanchéité acoustique, absence de laine minérale, pas d’émission de COV ou Composés Organiques Volatils).
Un équipement doté d’un préchauffeur réduira au maximum les déperditions en hiver, et un mécanisme « by-pass » intégré permettra de faire rentrer de l’air frais l’été. Ces deux points cruciaux sont également à vérifier.

Pour pérenniser la performance du réseau d’air et lui garantir une capacité de résistance face au risque d’écrasement et d’encrassement, il est fortement recommandé de choisir des gaines semi-rigides en PEHD alimentaire (polyéthylène haute densité) aux propriétés antistatiques et antibactériennes.

Les dimensions de la VMC, et notamment celui de la centrale, doivent également être étudiés afin de prévoir le niveau d’encombrement de l’installation dans la pièce qui lui sera destinée.

 

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